Scènes de vie chez le Machaon et sa chenille

En complément des articles postés antérieurement sur mon autre blog, ici, ainsi que là, et là, à propos du Machaon il m'est apparu intéressant de montrer deux scènes du cycle de vie de ce Papilio machaon, l'un des plus beaux et grands papillons de nos régions.

Machaon

Tout d'abord la parade nuptiale, concrétisée par une approche toutes ailes déployées et vibrantes du mâle.

Papilio machaon

Ensuite l'attitude de défense de sa chenille qui,  dérangée par une pourtant douce caresse sur le dos prodiguée à l'aide d'une brindille, a commencé à déployer son Ostémérium, organe de couleur orange situé en arrière de sa tête dégageant une odeur nauséabonde destinée à repousser les prédateurs. Pour ce type de cliché il faut se tenir prêt car l'action déclenchée par le sujet est en effet si fugace qu'elle surprend immanquablement  le photographe non averti.

Curculio glandium, le Charançon du chêne

Le Charançon du chêne, Curculio glandium, est un petit Coléoptère d'environ 6 à 7mm dont la femelle pond son oeuf à l'intérieur d'un gland encore tendre qu'elle perce à l'aide de son long rostre.

Charançon du chêne

Curculio glandium

Après éclosion la larve se développe ainsi à l'intérieur du fruit le grignotant au fur et à mesure de sa croissance.

Le Charançon du chêne est relativement facile à prendre en photo mais requiert un temps calme compte-tenu de sa petite taille qui oblige quelquefois à utiliser des bagues allonges.

Parnassius apollo, l'Apollon

L’Apollon, Parnassius apollo, est sans doute l’un des plus majestueux Lépidoptère des Alpes au sein desquelles il évolue entre 1500 et 2500m d’altitude.

Apollon

Parnassius apollo

Papillon assez indolent évoluant dans les éboulis et les pentes rocailleuses, il est assez facile à photographier lorsqu’il est posé sur une scabieuse ou sur un chardon, plantes qu’il affectionne particulièrement.

Espèce protégée, l’Apollon est en régression dans les régions montagneuses de faible altitude du fait de sa vulnérabilité aux changements climatiques.

Eristalinus sepulchralis, Eristale sépulcrale

L'Eristale sépulcrale, Eristalinus sepulchralis, Diptère de la famille des Syrphes ne ressemble pas, de loin, à ses congénères puisqu'il ne porte pas les habituelles rayures de la famille.

Eristale sépulcrale

Eristalinus Sepulchralis

Au contraire, la première approche fait plutôt penser à une Mouche à l'abdomen luisant, mais un second examen plus attentif de l'insecte révèle la particularité qui lui donne tout son attrait, le sujet étant affublé d'yeux très improbables, marbrés de taches, du plus bel effet.

Hemaris fuciformis, le Sphinx gazé

Le Sphinx gazé aussi appelé Sphinx du chèvrefeuille, Hemaris fuciformis, est l'un de ces papillons nocturnes qui butinent le jour, comme le Moro Sphinx un peu plus commun et qui butine toujours en vol stationnaire devant la corolle des fleurs.

Sphinx gazé

Hemaris fuciformis

Sphinx du chèvrefeuille

Ses ailes sont transparentes et dépourvues d'écailles dont il se débarrasse à l'émergence. Ainsi dépouillé et avec son corps brun rayé, le sujet ressemble à un Bourdon dont les prédateurs éventuels se méfient.

Sepedon spinipes

Sepedon spinipes, petite mouche d'environ 6 mm aux antennes ressemblant à des cornes tendues vers l'avant, appartient à la famille des Sciomyzides et vit plutôt en milieux marécageux.

Sepedon spinipes

Cet insecte dont la larve parasite escargots et limaces se révèle être un précieux auxiliaire dans la lutte contre ces mollusques.

 Un scientifique, Jean-Claude VALA spécialiste des Sciomyzides est l'auteur d'un remarquable document sur l'étude et le comportement de ces Diptères.

Uromenus rugosicollis, l'Ephippigère carénée

L'Ephippigère carénée, Uromenus rugosicollis, de la famille des Tettigoniides porte bien son nom puisqu'elle est en effet dotée d'un pronotum caréné et rugueux différent de celui des autres espèces, ce qui facilite grandement son identification.

Ephippigère carénée

Uromenus rugosicollis

L'ovipositeur de la femelle est également plus court et davantage recourbé vers le haut que chez les autres espèces.

Atylotus loewianus

Retour, après un long break imprévu, avec cet Atylotus loewianus de la famille des Taons dont j'avais déjà tiré le portrait de Madame l'an passé.

Atylotus loewianus

Ici il s'agit bien cette fois du mâle Atylotus tout à fait reconnaissable à l'absence d'espace entre les yeux et aussi au fait qu'il se désintéresse totalement de la chair humaine ou de celle des bovins contrairement à sa femelle réputée féroce avec les gambettes un peu trop découvertes.